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    Dieu n’est pas une trinité

     

    Dieu n'est pas une trinité

    Par Nicolas K

     

     La trinité est un dogme catholique qui a été officialisé au quatrième siècle. Bien que ce concept soit inconnu des Écritures, peu de chrétiens le remettent en cause.  Bien au contraire, étant victimes d’un formatage en règle vieux de plusieurs siècles, la plupart s’accrochent à la trinité comme un naufragé à sa planche. Au travers de l’exposé qui suit, j’ai essayé de relever quelques arguments en faveur de la trinité que j’ai pu entendre ou ceux que je partageais moi-même lorsque j’étais du nombre des trinitaires. Nous verrons qu’aucun d’entre eux ne tient la route face à une étude sérieuse des textes bibliques.
     

    Jésus est Dieu !

    Avant tout, je tiens à le préciser pour en rassurer certains, Jésus est Dieu et il n’y aucun doute là- dessus:

     

     « Au commencement était la Parole, la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. […] Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme-celle du Fils unique venu du Père. » Jean 1:1-14.

     « Moi et le Père, nous sommes un. » Jean 10:30.

     « Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu ! Philippe, celui qui m’a vu, a vu le Père. Comment donc dis-tu : Montre-nous le Père ? » Jean 14:8-9.

     « Qui descendent des pères, et de qui est sorti, selon la chair, Christ, qui est Dieu au-dessus de toutes choses, béni éternellement. Amen ! » Romains 9:5.

     « Et, de l’aveu de tous, le mystère de piété est grand : Dieu a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché parmi les Gentils, cru dans le monde, et élevé dans la gloire.» 1 Timothée 3:16

     « Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable; et nous sommes en ce Véritable, en son Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle. » 1 Jean 5:20

     Bible ou tradition, quel fondement ?

    Commençons par le commencement : Dieu se révèle dans sa Parole, et ce qu’on y ajoute ou retranche vient du diable (Apocalypse 22:18-19). Je pense que tout le monde est d’accord avec cela.

    Bible-in-lightAlors pourquoi parler de trinité alors que Dieu ne s’est jamais révélé comme tel dans sa Parole ? Il n’y a pas un mot sur la trinité. Comment se fait-il qu’une doctrine sensée être centrale, capitale, touchant à la nature même de Dieu, ne soit absolument pas développée dans la Bible ? Comment expliquer que Paul, qui dit pourtant avoir « annoncé tout le conseil de Dieu, sans rien en cacher » (Actes 20:27), ne dit pas un mot, pas même un seul, sur une différence de personnes dans la divinité ? Ne voyez-vous pas qu’il y a là déjà un gros problème ?

    Contrairement à ce que vous pouvez penser, et ce que je pensais également auparavant,  en disant qu’ « effectivement le mot « trinité » n’existe pas dans la Bible mais l’idée y est développée », ce n’est pas le cas. Le concept n’y est pas présent, il est au contraire contredit.

    La déduction d’une trinité dans la nature de Dieu nous vient premièrement de l’héritage d’une hérésie catholique. La doctrine de la trinité n’existait pas pour les premiers chrétiens. Ensuite, elle nous apparaît comme confirmée par une mauvaise interprétation de certains passages, à cause justement de cet arrière plan catholique dans lequel baigne le protestantisme.

    Dieu est UN

    Alors, comment Dieu lui-même se révèle-t-il dans sa Parole ?

    « Shemaʿ Yisrā’ēl YHWH elohénou YHWH eḥāḏ » (« écoute Israël, l’Éternel [est] notre Dieu, l’Éternel [est] un ») Deutéronome 6:4.

     C’est la foi, basée sur les Écritures, qu’ont partagé tous les juifs jusqu’à aujourd’hui et ce, depuis le commencement. Elle nous enseigne que Dieu est UN (« ehad »), au sens strict du terme, d’un monothéisme tel que les juifs ou musulmans le conçoivent. Jésus lui-même partageait cette foi en un Dieu UN.

     « Jésus répondit : Voici le premier : Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, le Seigneur est un » Marc 12:29.

     On aura beau dire, comme je le faisais avant, que la révélation de Dieu est progressive et que les juifs n’avaient pas encore cette révélation de la « pluralité dans l’unité » de Dieu. Ou encore que la trinité n’est révélée qu’en Jésus, dans le Nouveau Testament,  avec tout de même quelques prémices dans les Écritures de l’Ancienne Alliance ; le  « shema »  est une opposition forte à l’idée d’un Dieu multiple, une opposition directe à une quelconque trinité. C’est de la tromperie, du mensonge, pour la simple et bonne raison que la trinité est un concept présent dans les religions païennes depuis très longtemps, bien avant le christianisme et le judaïsme.

     La trinité, un concept païen

    La Babyloniens adoraient une trinité dont Nimrod  (préfiguration de l’antichrist, Genèse 10 et 11) était l’un des sujets. Cette trinité s’est transmise dans les diverses religions païennes au fil du temps. De Babylone à l’Égypte (Horus, fils d’Isis et Osiris, considéré comme une réincarnation de son père Osiris), de l’Égypte à la Grèce (Mystères d’Eleusis), de la Grèce à Rome, et pour finir du catholicisme romain au protestantisme actuel.

    Au fur et à mesure de leur débauche, ces religions sont devenues polythéistes, personnifiant les différents aspects du Dieu Un et Véritable. C’est ainsi qu’on a fini avec plusieurs divinités distinctes. Le catholicisme, et par extension le protestantisme, ne sont restés quant à eux qu’à un stade intermédiaire de paganisation. Ceci étant dit, cela n’en reste pas moins une paganisation et une abomination de qualifier Dieu de la sorte.

    Nous comprenons dès lors mieux les propos du Seigneur aux hébreux qui venaient de sortir de l’Égypte où était adorées des trinités : « écoute Israël, l’Éternel est notre Dieu, l’Éternel est un » (Deutéronome 6:4). C’est comme si Dieu leur disait ouvertement : « écoutez mon peuple, je suis un et pas trois ».

    Sinon  faudrait-il comprendre que les païens ont eu la révélation d’un Dieu trinitaire avant les juifs ? N’est-ce pas eux, les juifs,  qui étaient censés être les porteurs de la révélation de Dieu aux nations ? N’est-ce pas à eux à que les oracles de Dieu avaient été confiés (Romains 3:2) ? Avaient-ils besoin d’être enseignés par les nations païennes sur leur Dieu ? C’est en parfaite contradiction avec ce qu’enseignent les Écritures.

    De plus, on ne peut pas dire, comme certains l’affirment, que ces trinités païennes seraient des imitations diaboliques d’une prétendue véritable trinité divine, car les patriarches et les juifs ont combattu ces trinités en affirmant un Dieu un. Les prophètes nous ont également sans cesse exhortés à ne pas imiter les nations païennes (Jérémie 10).

    Introduction du dogme trinitaire dans la chrétienté

    De l’aveu même d’une encyclopédie catholique,  le dogme de la trinité chrétienne est un ajout tardif : « La formulation « un Dieu en trois personnes » n’a pas été solidement établie ni sans doute pleinement intégrée à la vie chrétienne et à sa profession de foi avant la fin du IVe siècle. Pourtant, c’est précisément cette formulation qui a prétendu la première au titre de dogme de la Trinité. Chez les Pères apostoliques, on ne trouve rien qui rappellerait même de loin ce point de vue. » New Catholic Encyclopedia (1967), tome XIV, p. 299.

    Edward Gibbon, un historien célèbre converti au catholicisme et par la suite au protestantisme, dans sa préface du livre « Histoire du christianisme » (History of Christianity) de Peter Eckler, écrit : « S’il est vrai que le christianisme a triomphé du paganisme, il n’en demeure pas moins que le paganisme a réussi à corrompre le christianisme. L’église de Rome a remplacé le déisme pur des premiers chrétiens, par l’incompréhensible dogme de la Trinité. Pareillement, de nombreuses doctrines païennes inventées par les Egyptiens et idéalisées par Platon ont été adoptées parce que considérées comme digne de foi. ».

    Icone représentant le concile de Nicée

    Le premier à mentionner quelque chose qui se rapproche de la « trinité » est Théophile d’Antioche, dans ses discours à Autolyque, vers l’an 180. Il utilisa le mot « Τριας / Trias », qui signifie « trois », pour désigner Dieu lui-même. Mais c’est Tertullien qui, plus tard, va utiliser le mot « trinité » pour la première fois et développer pleinement le concept de « trois personnes divines ».

    C’est cependant au 4ème siècle, sous l’empereur romain Constantin, que le dogme de la trinité fut fixé, aux Conciles de Nicée en 325, et de Constantinople en 381. Il faut savoir que Constantin était un adorateur de Mithra, un dérivé des cultes babyloniens, égyptiens, etc. déjà cités. En déclarant le christianisme (catholique romain) religion de l’empire, il a fait un syncrétisme des religions païennes et de la foi chrétienne.

    Et c’est ainsi que la chrétienté s’est retrouvée avec la fête de Noël (naissance de Mithra), le culte de la vierge Marie et de l’enfant (remplacement d’Isis et Horus), la papauté (souverain pontife romain) et enfin de la doctrine de la trinité (divinité babylonienne) !

    Son but était d’unifier son empire, et il savait que la religion était l’un des meilleurs moyens pour le faire, car qui s’opposerait à Dieu ? En voyant le succès grandissant de la foi chrétienne, il a saisi l’occasion  avec succès. Les chrétiens croyaient continuer à adorer le Dieu de la Bible et les païens pouvaient retrouver tous les éléments de leur paganisme.

    Il n’y a pas de différence en Dieu

     Donc que cela soit dit clairement, le Père est le Fils :

    « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et l’empire est mis sur son épaule : on l’appellera l’Admirable, le Conseiller, le Dieu fort, le Père d’éternité, le Prince de la paix ; » Esaïe 9:5.

     Le Père est l’Esprit :

    « Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car le Père demande de tels adorateurs. Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. » Jean 4:23-24.

     Le Fils est l’Esprit :

    « Puis ayant traversé la Phrygie et le pays de Galatie, il leur fut défendu par le Saint-Esprit d’annoncer la parole en Asie. Et étant venus en Mysie, ils essayaient d’aller en Bithynie; mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit point. » Actes 16:6-7.

     Jésus n’était pas une partie ou une personne de Dieu, il est la plénitude de Dieu :

    « Prenez garde que personne ne vous séduise par la philosophie et par de vaines tromperies, selon la tradition des hommes, selon les rudiments du monde, et non selon Christ. Car en lui toute la plénitude de la divinité habite corporellement. Et vous avez toute plénitude en lui, qui est le chef de toute principauté et puissance. » Colossiens 2:8-10.

    C’est écrit explicitement, noir sur blanc, d’autres passages peuvent attester de ces choses. Il est même probable que ce dernier passage de Colossiens 2 soit une contradiction à la trinité platonique qui essayait de s’introduire chez les chrétiens de la Phrygie.

    Voyons tout de même les quelques arguments prétendument bibliques censés être en faveur d’un Dieu «trois-en-un ».

    Jésus s’adressait à qui dans ses prières ?

    Quelques versets sont souvent donnés, où Jésus parle au Père, ce qui devrait donc prouver qu’il y a bien deux personnes puisqu’il y a un dialogue.

    Eh bien non, Jésus est Dieu manifesté en chair. Il est premièrement venu pour nous racheter et nous justifier par son sacrifice et sa résurrection, mais il est également venu pour nous montrer le chemin (Jean 14:6). C’est en cela que consiste sa manifestation en tant que Fils. Il est à noter que le mot « fils » dans le grec est le même que « serviteur ». Ce Jésus, en qui habitait corporellement toute la plénitude de la divinité, est venu nous montrer par l’exemple comment nous devons vivre. Il est venu manifester le caractère d’un fils, d’un serviteur. C’est ainsi que Paul dit que nous devons être ses imitateurs (1 Corinthiens 11:1, Éphésiens 5:1). De la même manière que Paul s’est fait comme juif parmi les juifs pour gagner les juifs (1 Corinthiens 9:19-23), Dieu s’est fait homme parmi les hommes pour sauver les hommes.

    Est-ce que Jésus, étant Dieu et l’objet même du baptême, avait besoin d’être baptisé ? Non, mais pourtant il l’a fait, pour l’exemple (Matthieu 3:15).

    En parlant du baptême, une objection serait de dire que la voix venant de cieux serait une preuve de la différence de personne. Pas forcément, Jésus en tant que Dieu a simplement fait retentir sa voix depuis les cieux pour attester son ministère terrestre dans ce corps. Il n’est pas nécessaire d’y voir autre chose. L’interprétation trinitaire usuelle n’est que le fruit du formatage catholique subi depuis des siècles. C’est ainsi que Jésus pouvait prier le Père, pour montrer l’exemple que doit suivre un enfant de Dieu.

    De plus, en venant en tant qu’homme,  il s’est imposé toutes les limitations liées à cette nature.  Car s’il avait possédé un « super-corps » insensible au monde, à la manière d’un « super-héros », il n’y aurait eu aucune gloire et aucune valeur dans son sacrifice. C’est pourquoi dans sa chair, en tout points semblable à la notre (Hébreux 2:17), il pouvait manifester certains traits propres à un homme limité tels que : la fatigue, la soif, la faim, et tout un panel d’émotions. La seule différence d’avec nous, c’est que dans toutes les tentations qu’il a subies dans sa chair, il n’a jamais cédé en rien. On comprend alors pourquoi Jésus, en tant qu’homme, pouvait manifester des faiblesses, par exemple dans le jardin de Gethsémané ou sur la croix.

    Que faut-il penser alors de cette phrase que Jésus a prononcée  à la croix ? « Mon Dieu, pourquoi m’as tu abandonné ? » (Matthieu 27:46). Il s’agissait de rappeler et surligner l’accomplissement d’un Psaume prophétique de David.

    « […] Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné, t’éloignant de ma délivrance et des paroles de mon gémissement ? Mon Dieu, je crie le jour, mais tu ne réponds point  ; et la nuit, et je n’ai point de repos. Cependant tu es le Saint, qui habites au milieu des louanges d’Israël. Nos pères se sont confiés en toi ; ils se sont confiés en toi, et tu les as délivrés. […] Mais moi, je suis un ver, et non un homme ; l’opprobre des hommes et le méprisé du peuple. Tous ceux qui me voient se raillent de moi […] Il se repose sur l’Éternel, disent-ils, qu’il le délivre ; qu’il le sauve, puisqu’il a mis en lui son affection. […] Je suis comme de l’eau qui s’écoule, et tous mes os se sont déjoints ; mon cœur est comme la cire, il se fond dans mes entrailles. […] Ils partagent entre eux mes vêtements ; ils tirent ma robe au sort. Toi donc, Éternel, ne t’éloigne pas ! Toi, ma force, accours à mon aide ! Délivre mon âme de l’épée, mon unique bien de la patte des chiens ! […] Vous qui craignez l’Éternel, louez-le […] Car il n’a point méprisé ni dédaigné l’affliction de l’affligé ; il ne lui a point caché sa face ; mais il l’a exaucé quand il criait vers lui. […] » Psaumes 22.

    Il citait ce psaume en guise de témoignage : « Or, cela arriva, afin que l’Écriture fût accomplie» (Jean 19:36).

    Le Fils, ignorant ?

    Un autre point qu’il est intéressant d’éclaircir concerne l’apparente ignorance du Fils à propos du moment de son retour : « Pour ce qui est de ce jour et de l’heure, personne ne les connaît, ni les anges qui sont dans le ciel, ni le Fils ; mais seulement le Père. » (Marc 13:32).

    Il faut simplement comprendre ici que ce n’était pas dans les objectifs de sa manifestation en tant qu’homme, sous la forme du Fils, de révéler quand il reviendrait. Car de toute manière, que ce soit pour les trinitaires ou non, tout le monde s’accorde pour dire que Jésus en tant que Dieu connaît tout de son retour, y compris le jour et l’heure. Ce passage ne peut donc pas servir à appuyer une différence de personnes dans la divinité, elle ne fait que montrer les limitations que Jésus s’est imposé en tant qu’homme.

    Les apôtres faisaient-ils une distinction entre Jésus et le Père ?

    Qu’en est-il donc de tous les versets du Nouveau Testament où les apôtres semblent mentionner distinctement Jésus et le Père ?

    « Afin que le nom de notre Seigneur Jésus-Christ soit glorifié en vous, et vous en lui, selon la grâce de notre Dieu et de notre Seigneur Jésus-Christ. » 2 Thessaloniciens 1:12

    Dans ce passage,  les mots « de notre » sur la fin du verset ne sont pas présents dans le grec, il s’agit d’un ajout réalisé lors de la traduction, selon le bon vouloir du traducteur et de l’interprétation qu’il faisait de ce passage. Une traduction plus littérale pourrait donc être : « selon la grâce de notre Dieu et Seigneur Jésus-Christ ». Pas de distinction ici.

    D’autres passages semblent manifester plus explicitement une différence entre le Père et Jésus, certains parlant notamment du « Père de notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Pierre 1:3). Même si la traduction est peut-être à revoir, il s’agit davantage d’un problème de compréhension. L’explication est simple, elle se trouve en 1 Timothée 2:5 : « Car il y a un seul Dieu, et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme ». Ce passage nous éclaire sur la distinction que les apôtres pouvaient faire dans leurs épîtres entre le Père et Jésus. Le fait est qu’ils parlaient de Jésus en tant qu’homme. Car « Jésus-Christ homme » est le moyen au travers duquel nous parvenons à la révélation de Dieu en tant que Père. Parler de Jésus-Christ homme, c’est parler de son sacrifice, par lequel nous sommes sanctifiés et capables de nous approcher de Dieu dans sa dimension paternelle.

    Il en est de même lorsqu’on parle de son rôle en tant qu’avocat (1 Jean 2:1) ou intercesseur auprès du Père. C’est une manière de dire que son sacrifice accompli en tant qu’homme témoigne en notre faveur auprès de lui-même (Hébreux 9 et 10).

    De même, pour la supériorité du Père sur le Fils, il ne s’agit que de la supériorité de Dieu dans sa dimension divine sur sa manifestation en chair (Philippiens 2:5-11).

    Les visions des disciples montrent-elles le Fils comme étant distinct du Père ?

    Comment expliquer la vision céleste d’Étienne ?

     « Mais rempli du Saint-Esprit, et les yeux attachés au ciel, il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu ; Et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. » Actes 7:55-56

    Il s’agit d’une vision, les visions présentent des images. Jean a eu une vision du Ciel où il voyait sur le Trône un Agneau comme immolé. Est-ce que cela veut dire qu’au Ciel Dieu sera sous la forme d’une Agneau ? Bien sûr que non, ce n’est qu’une image révélée en vision, dévoilant un aspect de Dieu.

    Le droite, sur le plan royal et divin, présente la position d’autorité la plus haute. Dieu, dans cette vision à Étienne, s’est présenté à lui comme celui qui, par sa manifestation et son sacrifice en tant que Fils de l’homme, a vaincu les dominations et les autorités (Colossiens 2:15).

    « Et je regardai, et voici au milieu du trône et des quatre animaux, et au milieu des Anciens, un Agneau était là comme immolé; il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu, envoyés par toute la terre. » Apocalypse 5:6

    Pour revenir justement à ce passage de la vision de Jean dans le livre de l’Apocalypse, faudrait-il comprendre que le Saint-Esprit est une « septinité » puisqu’on nous parle des sept Esprits de Dieu ? Image, symbolisme, la Bible en est parsemée.

    La soumission du Fils

    Un autre passage est intéressant à mentionner et à  expliquer.

    « Ensuite viendra la fin, quand il [Christ] remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir détruit toute domination, toute autorité et toute puissance. Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort. Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. Mais lorsqu’il dit que tout lui a été soumis, il est évident que celui qui lui a soumis toutes choses est excepté. Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous. » 1 Corinthiens 15:24-28.

    Le « Christ » (qui signifie « oint ») fait référence à celui qui a été oint, donc Jésus-Christ homme. Lorsque tout sera fini et que tout aura été renouvelé, la révélation du Fils en tant qu’homme sacrifié et vainqueur n’aura plus lieue d’être car tout sera réuni dans le Père, et nous adorerons le Père pour l’éternité.

    L’homme, une trinité ?

    Un autre argument trinitaire consiste à parler d’une prétendue trinité humaine.

     « Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! » 1 Thessaloniciens 5:23.

     Puisque l’homme est tri-partite (corps, âme et esprit) et qu’il a été créé à l’image de Dieu (Genèse 1:26-27), qu’y a-t-il d’étonnant à ce que Dieu lui-même soit une trinité pourrait-on se demander. Ou ne serait-ce pas là une preuve de la nature trinitaire de Dieu ?

     Commençons par dire que « l’image de Dieu » dans l’homme n’est en rien cette nature tri-partite. Dieu est esprit (Jean 4:24).

    De plus, l’homme n’est pas une trinité, car le corps physique n’est rien en soi, ce n’est qu’une enveloppe charnelle constituée de poussière, tout comme un bout de bois ou de métal n’est rien en lui-même. Notre esprit également n’est rien en soi, sans âme ce ne serait qu’une « coquille spirituelle » vide. L’esprit est ce qui nous permet de saisir les choses spirituelles, tout comme le corps est ce qui nous permet de saisir ce qui est physique.

    L’âme, quant à elle,  est la vie qui anime le corps (physique et spirituel ;  c’est elle qui le fait vivre et ressentir les choses qui l’entourent. Elle est notre personnalité, elle est notre personne même.

    Aussi, ce que la Bible appelle « la chair » ne désigne pas forcément le corps physique, la chair est une puissance de péché qui habite dans nos membres, c’est le vieil homme non-régénéré, notre ancienne nature.

    Alors sachant qu’en tant que chrétiens nous avons le Saint-Esprit en nous, on dépasserait déjà la trinité : corps, chair, âme, esprit et Saint-Esprit… 5-en-1. Faudrait-il nous considérer comme une « quintinité » ? Absurde.

    L’homme n’est donc qu’UN.

    Le pluriel de « elohim »

     Un autre argument trinitaire : le mot hébreu « elohim » qui est un pluriel, utilisé dès Genèse 1:1, témoigne de la pluralité de Dieu, de sa nature trinitaire.

     La vérité est qu’il s’agit simplement d’un « pluriel de majesté », à rapprocher par exemple du vouvoiement. En français, on utilise la deuxième personne du pluriel (vous) pour s’adresser à une personne seule, c’est un signe de respect et non une preuve de la nature trinitaire de notre interlocuteur. L’hébreu ne possédant pas de superlatifs (le plus […], très […]) ou de comparatifs (plus […] que, moins […] que), le pluriel est donc utilisé pour donner davantage de puissance aux mots. C’est ainsi que le singulier « eloah » est magnifié en devenant « elohim ».

     « Ehad », une « unité composée » ?

    Un autre argument serait que le mot hébreu « ehad », traduit par « un » (ou « seul » selon les versions) dans le passage de Deutéronome 6:4, sous-entend une unité composée. Pour appuyer cet argument on fait remarquer que c’est le même mot qui est utilisé pour dire que l’homme et la femme deviendront « UNE SEULE » chair (Genèse 2:24). Ainsi, deux entités deviennent UNE (« ehad »). De même, pour la création, il est écrit : « […] il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut UN jour. » (Genèse 1:5). Deux entités, un soir et un matin forment UN (« ehad ») jour. Donc pour les trinitaires, l’unicité de Dieu serait de même une unité composée de trois entités.

    De plus, selon eux, si Dieu voulait signifier qu’il était un et indivisible au sens strict/littéral, c’est le mot « yahid » qui aurait été utilisé car il est censé correspondre à ce sens. Malheureusement pour les trinitaires, cette interprétation n’est pas très solide, elle est carrément fausse. En hébreu « ehad » signifie « un » au sens numérique (1, 2, 3, 4, etc.). Preuve en est : le décompte des jours de la création. Les jours suivants de la création ont également eu un soir et un matin (Genèse 1:8,13,19,23,31), ce n’est pas pour autant que l’on considère les mots hébreux utilisés pour deux, trois, quatre, cinq et six, comme des « multiplicités composées ». Cela n’a pas de sens. De même, vis-à-vis du contexte, considérer le « ehad » de Genèse 1:5 comme une unité composée n’a pas de sens non plus.

    Ainsi, concernant l’homme et la femme, si « ehad » est utilisé pour désigner leur union, c’est tout simplement pour insister sur l’unité qu’ils doivent former ! Rien ne doit pouvoir les séparer (Matthieu 19:6). Partir de « un » pour en extirper deux ou trois entités c’est tordre et retourner le sens du texte, c’est aller contre la pensée de Dieu dans ce passage.

    Le mot « yahid » quant à lui revêt le sens de « un » par rapport à quelque chose d’extérieur : seul, solitaire, unique. Par exemple, un fils unique (« yahid », Genèse 22:2) n’est pas unique par son essence, sa nature même, mais il l’est par le fait qu’il n’a pas de frères, il est le seul enfant. D’ailleurs, à cause de l’influence de la pensée trinitaire chez les traducteurs, la plupart des versions traduisent Deutéronome 6:4 comme si le mot « yahid » était utilisé : « l’Éternel, notre Dieu, est le SEUL Éternel », comme pour dire seulement qu’il n’y a pas d’autres YHVH/Éternel. Tandis que la Bible hébraïque, dont les traducteurs sont étrangers à la notion de trinité, traduit par : « l’Éternel est UN ».

    De plus, la racine du mot « yahid » est « yahad » qui signifie : joindre, unir, réunir. L’argumentaire  « ehad vs. yahid » des trinitaires est donc complètement retourné.

    Comment est Dieu ?

    Alors maintenant comment comprendre ces différentes appellations (Père, Fils, Saint-Esprit, etc.) ? C’est très simple,

    ce ne sont que différentes révélations du même Dieu, différentes manifestations sous différents aspects.

    « Dieu ayant autrefois parlé à nos pères, à plusieurs reprises et en diverses manières, par les prophètes, Nous a parlé en ces derniers temps par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi il a fait le monde ; » Hébreux 1:1-2.

    Un père de famille peut être présenté non seulement comme père, mais aussi comme le mari de sa femme, le chef de son foyer, le fils de son propre père, par sa fonction au sein de l’entreprise où il travaille, etc. Tout cela se rapporte à la même personne, sans qu’il y ait de différence. Il en est de même pour Dieu.

    Dieu s’est présenté en Jésus-Christ en tant que Fils se soumettant au Père. Lors de son ministère en tant que Fils, il nous a présenté sa révélation en tant que Père, et lorsqu’il a terminé son ministère terrestre il s’est présenté à nous en tant que Saint-Esprit. Au commencement, il s’est présenté en tant que Créateur, aux disciples en tant que Lumière, Alpha et Omega, Agneau, Lion de Juda, Parole de Dieu, etc. S’il fallait personnifier chacun de ses aspects on n’en finirait plus, car Dieu est infini. Lorsque nous serons auprès de lui, nous passerons l’éternité à le contempler et à découvrir à chaque instant un nouvel aspect de sa divinité.

    Nicolas K.

     Source : http://www.lesdokimos.org/2014/05/06/dieu-nest-pas-une-trinite/

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    Dieu n’est pas une trinité

     

    Dieu n’est pas une trinité

     

    La trinité est un dogme catholique qui a été officialisé au quatrième siècle. Bien que ce concept soit inconnu des Écritures, peu de chrétiens le remettent en cause.  Bien au contraire, étant victimes d’un formatage en règle vieux de plusieurs siècles, la plupart s’accrochent à la trinité comme un naufragé à sa planche. Au travers de l’exposé qui suit, j’ai essayé de relever quelques arguments en faveur de la trinité que j’ai pu entendre ou ceux que je partageais moi-même lorsque j’étais du nombre des trinitaires. Nous verrons qu’aucun d’entre eux ne tient la route face à une étude sérieuse des textes bibliques.
     

    Jésus est Dieu

    Avant tout je tiens à le préciser, pour en rassurer certains, Jésus est Dieu et il n’y aucun doute là- dessus.

     « Au commencement était la Parole, la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. […] Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme-celle du Fils unique venu du Père. » Jean 1:1-14.

     « Moi et le Père, nous sommes un. » Jean 10:30.

     « Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu ! Philippe, celui qui m’a vu, a vu le Père. Comment donc dis-tu : Montre-nous le Père ? » Jean 14:8-9.

     « Qui descendent des pères, et de qui est sorti, selon la chair, Christ, qui est Dieu au-dessus de toutes choses, béni éternellement. Amen ! » Romains 9:5.

     « Et, de l’aveu de tous, le mystère de piété est grand : Dieu a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché parmi les Gentils, cru dans le monde, et élevé dans la gloire. » 1 Timothée 3:16

     « Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable; et nous sommes en ce Véritable, en son Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle. » 1 Jean 5:20

     Bible ou tradition, quel fondement ?

    Commençons par le commencement : Dieu se révèle dans sa Parole, et ce qu’on y ajoute ou retranche vient du diable (Apocalypse 22:18-19). Je pense que tout le monde est d’accord avec cela.

    Bible-in-light

    Alors pourquoi parler de trinité alors que Dieu ne s’est jamais révélé comme tel dans sa Parole ? Il n’y a pas un mot sur la trinité. Comment se fait-il qu’une doctrine sensée être centrale, capitale, touchant à la nature même de Dieu, ne soit absolument pas développée dans la Bible ? Comment expliquer que Paul, qui dit pourtant avoir « annoncé tout le conseil de Dieu, sans rien en cacher » (Actes 20:27), ne dit pas un mot, pas même un seul, sur une différence de personnes dans la divinité ? Ne voyez-vous pas qu’il y a là déjà un gros problème ?

    Contrairement à ce que vous pouvez penser, et ce que je pensais également auparavant,  en disant qu’ « effectivement le mot « trinité » n’existe pas dans la Bible mais l’idée y est développée », ce n’est pas le cas. Le concept n’y est pas présent, il est au contraire contredit.

    La déduction d’une trinité dans la nature de Dieu nous vient premièrement de l’héritage d’une hérésie catholique. La doctrine de la trinité n’existait pas pour les premiers chrétiens. Ensuite, elle nous apparaît comme confirmée par une mauvaise interprétation de certains passages, à cause justement de cet arrière plan catholique dans lequel baigne le protestantisme.

    Dieu est UN

    Alors, comment Dieu lui-même se révèle-t-il dans sa Parole ?

    « Shemaʿ Yisrā’ēl YHWH elohénou YHWH eḥāḏ » (« écoute Israël, l’Éternel [est] notre Dieu, l’Éternel [est] un ») Deutéronome 6:4.

     C’est la foi, basée sur les Écritures, qu’ont partagé tous les juifs jusqu’à aujourd’hui et ce, depuis le commencement. Elle nous enseigne que Dieu est UN (« ehad »), au sens strict du terme, d’un monothéisme tel que les juifs ou musulmans le conçoivent. Jésus lui-même partageait cette foi en un Dieu UN.

     « Jésus répondit : Voici le premier : Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, le Seigneur est un » Marc 12:29.

     On aura beau dire, comme je le faisais avant, que la révélation de Dieu est progressive et que les juifs n’avaient pas encore cette révélation de la « pluralité dans l’unité » de Dieu. Ou encore que la trinité n’est révélée qu’en Jésus, dans le Nouveau Testament,  avec tout de même quelques prémices dans les Écritures de l’Ancienne Alliance ; le  « shema »  est une opposition forte à l’idée d’un Dieu multiple, une opposition directe à une quelconque trinité. C’est de la tromperie, du mensonge, pour la simple et bonne raison que la trinité est un concept présent dans les religions païennes depuis très longtemps, bien avant le christianisme et le judaïsme.

     La trinité, un concept païen

    La Babyloniens adoraient une trinité dont Nimrod  (préfiguration de l’antichrist, Genèse 10 et 11) était l’un des sujets. Cette trinité s’est transmise dans les diverses religions païennes au fil du temps. De Babylone à l’Égypte (Horus, fils d’Isis et Osiris, considéré comme une réincarnation de son père Osiris), de l’Égypte à la Grèce (Mystères d’Eleusis), de la Grèce à Rome, et pour finir du catholicisme romain au protestantisme actuel.

    Au fur et à mesure de leur débauche, ces religions sont devenues polythéistes, personnifiant les différents aspects du Dieu Un et Véritable. C’est ainsi qu’on a fini avec plusieurs divinités distinctes. Le catholicisme, et par extension le protestantisme, ne sont restés quant à eux qu’à un stade intermédiaire de paganisation. Ceci étant dit, cela n’en reste pas moins une paganisation et une abomination de qualifier Dieu de la sorte.

    Nous comprenons dès lors mieux les propos du Seigneur aux hébreux qui venaient de sortir de l’Égypte où était adorées des trinités : « écoute Israël, l’Éternel est notre Dieu, l’Éternel est un » (Deutéronome 6:4). C’est comme si Dieu leur disait ouvertement : « écoutez mon peuple, je suis un et pas trois ».

    Sinon  faudrait-il comprendre que les païens ont eu la révélation d’un Dieu trinitaire avant les juifs ? N’est-ce pas eux, les juifs,  qui étaient censés être les porteurs de la révélation de Dieu aux nations ? N’est-ce pas à eux à que les oracles de Dieu avaient été confiés (Romains 3:2) ? Avaient-ils besoin d’être enseignés par les nations païennes sur leur Dieu ? C’est en parfaite contradiction avec ce qu’enseignent les Écritures.

    De plus, on ne peut pas dire, comme certains l’affirment, que ces trinités païennes seraient des imitations diaboliques d’une prétendue véritable trinité divine, car les patriarches et les juifs ont combattu ces trinités en affirmant un Dieu un. Les prophètes nous ont également sans cesse exhortés à ne pas imiter les nations païennes (Jérémie 10).

    Introduction du dogme trinitaire dans la chrétienté

    De l’aveu même d’une encyclopédie catholique,  le dogme de la trinité chrétienne est un ajout tardif : « La formulation « un Dieu en trois personnes » n’a pas été solidement établie ni sans doute pleinement intégrée à la vie chrétienne et à sa profession de foi avant la fin du IVe siècle. Pourtant, c’est précisément cette formulation qui a prétendu la première au titre de dogme de la Trinité. Chez les Pères apostoliques, on ne trouve rien qui rappellerait même de loin ce point de vue. » New Catholic Encyclopedia (1967), tome XIV, p. 299.

    Edward Gibbon, un historien célèbre converti au catholicisme et par la suite au protestantisme, dans sa préface du livre « Histoire du christianisme » (History of Christianity) de Peter Eckler, écrit : « S’il est vrai que le christianisme a triomphé du paganisme, il n’en demeure pas moins que le paganisme a réussi à corrompre le christianisme. L’église de Rome a remplacé le déisme pur des premiers chrétiens, par l’incompréhensible dogme de la Trinité. Pareillement, de nombreuses doctrines païennes inventées par les Egyptiens et idéalisées par Platon ont été adoptées parce que considérées comme digne de foi. ».

    Icone représentant le concile de Nicée

    Icone représentant le concile de  Nicée

    Le premier à mentionner quelque chose qui se rapproche de la « trinité » est Théophile d’Antioche, dans ses discours à Autolyque, vers l’an 180. Il utilisa le mot « Τριας / Trias », qui signifie « trois », pour désigner Dieu lui-même. Mais c’est Tertullien qui, plus tard, va utiliser le mot « trinité » pour la première fois et développer pleinement le concept de « trois personnes divines ». C’est cependant au 4ème siècle, sous l’empereur romain Constantin, que le dogme de la trinité fut fixé, aux Conciles de Nicée en 325, et de Constantinople en 381. Il faut savoir que Constantin était un adorateur de Mithra, un dérivé des cultes babyloniens, égyptiens, etc. déjà cités. En déclarant le christianisme (catholique romain) religion de l’empire, il a fait un syncrétisme des religions païennes et de la foi chrétienne. Et c’est ainsi que la chrétienté s’est retrouvée avec la fête de Noël (naissance de Mithra), le culte de la vierge Marie et de l’enfant (remplacement d’Isis et Horus), la papauté (souverain pontife romain) et enfin de la doctrine de la trinité (divinité babylonienne) ! Son but était d’unifier son empire, et il savait que la religion était l’un des meilleurs moyens pour le faire, car qui s’opposerait à Dieu ? En voyant le succès grandissant de la foi chrétienne, il a saisi l’occasion  avec succès. Les chrétiens croyaient continuer à adorer le Dieu de la Bible et les païens pouvaient retrouver tous les éléments de leur paganisme.

    Il n’y a pas de différence en Dieu

     Donc que cela soit dit clairement, le Père est le Fils :

    « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et l’empire est mis sur son épaule : on l’appellera l’Admirable, le Conseiller, le Dieu fort, le Père d’éternité, le Prince de la paix ; » Esaïe 9:5.

     Le Père est l’Esprit :

    « Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car le Père demande de tels adorateurs. Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. » Jean 4:23-24.

     Le Fils est l’Esprit :

    « Puis ayant traversé la Phrygie et le pays de Galatie, il leur fut défendu par le Saint-Esprit d’annoncer la parole en Asie. Et étant venus en Mysie, ils essayaient d’aller en Bithynie; mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit point. » Actes 16:6-7.

     Jésus n’était pas une partie ou une personne de Dieu, il est la plénitude de Dieu :

    « Prenez garde que personne ne vous séduise par la philosophie et par de vaines tromperies, selon la tradition des hommes, selon les rudiments du monde, et non selon Christ. Car en lui toute la plénitude de la divinité habite corporellement. Et vous avez toute plénitude en lui, qui est le chef de toute principauté et puissance. » Colossiens 2:8-10.

    C’est écrit explicitement, noir sur blanc, d’autres passages peuvent attester de ces choses. Il est même probable que ce dernier passage de Colossiens 2 soit une contradiction à la trinité platonique qui essayait de s’introduire chez les chrétiens de la Phrygie.

    Voyons tout de même les quelques arguments prétendument bibliques censés être en faveur d’un Dieu «trois-en-un ».

    Jésus s’adressait à qui dans ses prières ?

    Quelques versets sont souvent donnés, où Jésus parle au Père, ce qui devrait donc prouver qu’il y a bien deux personnes puisqu’il y a un dialogue.

    Eh bien non, Jésus est Dieu manifesté en chair. Il est premièrement venu pour nous racheter et nous justifier par son sacrifice et sa résurrection, mais il est également venu pour nous montrer le chemin (Jean 14:6). C’est en cela que consiste sa manifestation en tant que Fils. Il est à noter que le mot « fils » dans le grec est le même que « serviteur ». Ce Jésus, en qui habitait corporellement toute la plénitude de la divinité, est venu nous montrer par l’exemple comment nous devons vivre. Il est venu manifester le caractère d’un fils, d’un serviteur. C’est ainsi que Paul dit que nous devons être ses imitateurs (1 Corinthiens 11:1, Éphésiens 5:1). De la même manière que Paul s’est fait comme juif parmi les juifs pour gagner les juifs (1 Corinthiens 9:19-23), Dieu s’est fait homme parmi les hommes pour sauver les hommes.

    Est-ce que Jésus, étant Dieu et l’objet même du baptême, avait besoin d’être baptisé ? Non, mais pourtant il l’a fait, pour l’exemple (Matthieu 3:15).

    En parlant du baptême, une objection serait de dire que la voix venant de cieux serait une preuve de la différence de personne. Pas forcément, Jésus en tant que Dieu a simplement fait retentir sa voix depuis les cieux pour attester son ministère terrestre dans ce corps. Il n’est pas nécessaire d’y voir autre chose. L’interprétation trinitaire usuelle n’est que le fruit du formatage catholique subi depuis des siècles. C’est ainsi que Jésus pouvait prier le Père, pour montrer l’exemple que doit suivre un enfant de Dieu.

    De plus, en venant en tant qu’homme,  il s’est imposé toutes les limitations liées à cette nature.  Car s’il avait possédé un « super-corps » insensible au monde, à la manière d’un « super-héros », il n’y aurait eu aucune gloire et aucune valeur dans son sacrifice. C’est pourquoi dans sa chair, en tout points semblable à la notre (Hébreux 2:17), il pouvait manifester certains traits propres à un homme limité tels que : la fatigue, la soif, la faim, et tout un panel d’émotions. La seule différence d’avec nous, c’est que dans toutes les tentations qu’il a subies dans sa chair, il n’a jamais cédé en rien. On comprend alors pourquoi Jésus, en tant qu’homme, pouvait manifester des faiblesses, par exemple dans le jardin de Gethsémané ou sur la croix.

    Que faut-il penser alors de cette phrase que Jésus a prononcée  à la croix ? « Mon Dieu, pourquoi m’as tu abandonné ? » (Matthieu 27:46). Il s’agissait de rappeler et surligner l’accomplissement d’un Psaume prophétique de David.

    « […] Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné, t’éloignant de ma délivrance et des paroles de mon gémissement ? Mon Dieu, je crie le jour, mais tu ne réponds point  ; et la nuit, et je n’ai point de repos. Cependant tu es le Saint, qui habites au milieu des louanges d’Israël. Nos pères se sont confiés en toi ; ils se sont confiés en toi, et tu les as délivrés. […] Mais moi, je suis un ver, et non un homme ; l’opprobre des hommes et le méprisé du peuple. Tous ceux qui me voient se raillent de moi […] Il se repose sur l’Éternel, disent-ils, qu’il le délivre ; qu’il le sauve, puisqu’il a mis en lui son affection. […] Je suis comme de l’eau qui s’écoule, et tous mes os se sont déjoints ; mon cœur est comme la cire, il se fond dans mes entrailles. […] Ils partagent entre eux mes vêtements ; ils tirent ma robe au sort. Toi donc, Éternel, ne t’éloigne pas ! Toi, ma force, accours à mon aide ! Délivre mon âme de l’épée, mon unique bien de la patte des chiens ! […] Vous qui craignez l’Éternel, louez-le […] Car il n’a point méprisé ni dédaigné l’affliction de l’affligé ; il ne lui a point caché sa face ; mais il l’a exaucé quand il criait vers lui. […] » Psaumes 22.

    Il citait ce psaume en guise de témoignage : « Or, cela arriva, afin que l’Écriture fût accomplie » (Jean 19:36).

    Le Fils, ignorant ?

    Un autre point qu’il est intéressant d’éclaircir concerne l’apparente ignorance du Fils à propos du moment de son retour : « Pour ce qui est de ce jour et de l’heure, personne ne les connaît, ni les anges qui sont dans le ciel, ni le Fils ; mais seulement le Père. » (Marc 13:32).

    Il faut simplement comprendre ici que ce n’était pas dans les objectifs de sa manifestation en tant qu’homme, sous la forme du Fils, de révéler quand il reviendrait. Car de toute manière, que ce soit pour les trinitaires ou non, tout le monde s’accorde pour dire que Jésus en tant que Dieu connaît tout de son retour, y compris le jour et l’heure. Ce passage ne peut donc pas servir à appuyer une différence de personnes dans la divinité, elle ne fait que montrer les limitations que Jésus s’est imposé en tant qu’homme.

    Les apôtres faisaient-ils une distinction entre Jésus et le Père ?

    Qu’en est-il donc de tous les versets du Nouveau Testament où les apôtres semblent mentionner distinctement Jésus et le Père ?

    « Afin que le nom de notre Seigneur Jésus-Christ soit glorifié en vous, et vous en lui, selon la grâce de notre Dieu et de notre Seigneur Jésus-Christ. » 2 Thessaloniciens 1:12

    Dans ce passage,  les mots « de notre » sur la fin du verset ne sont pas présents dans le grec, il s’agit d’un ajout réalisé lors de la traduction, selon le bon vouloir du traducteur et de l’interprétation qu’il faisait de ce passage. Une traduction plus littérale pourrait donc être : « selon la grâce de notre Dieu et Seigneur Jésus-Christ ». Pas de distinction ici.

    D’autres passages semblent manifester plus explicitement une différence entre le Père et Jésus, certains parlant notamment du « Père de notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Pierre 1:3). Même si la traduction est peut-être à revoir, il s’agit davantage d’un problème de compréhension. L’explication est simple, elle se trouve en 1 Timothée 2:5 : « Car il y a un seul Dieu, et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme ». Ce passage nous éclaire sur la distinction que les apôtres pouvaient faire dans leurs épîtres entre le Père et Jésus. Le fait est qu’ils parlaient de Jésus en tant qu’homme. Car « Jésus-Christ homme » est le moyen au travers duquel nous parvenons à la révélation de Dieu en tant que Père. Parler de Jésus-Christ homme, c’est parler de son sacrifice, par lequel nous sommes sanctifiés et capables de nous approcher de Dieu dans sa dimension paternelle.

    Il en est de même lorsqu’on parle de son rôle en tant qu’avocat (1 Jean 2:1) ou intercesseur auprès du Père. C’est une manière de dire que son sacrifice accompli en tant qu’homme témoigne en notre faveur auprès de lui-même (Hébreux 9 et 10).

    De même, pour la supériorité du Père sur le Fils, il ne s’agit que de la supériorité de Dieu dans sa dimension divine sur sa manifestation en chair (Philippiens 2:5-11).

    Les visions des disciples montrent-elles le Fils comme étant distinct du Père ?

    Comment expliquer la vision céleste d’Étienne ?

     « Mais rempli du Saint-Esprit, et les yeux attachés au ciel, il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu ; Et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. » Actes 7:55-56

    Il s’agit d’une vision, les visions présentent des images. Jean a eu une vision du Ciel où il voyait sur le Trône un Agneau comme immolé. Est-ce que cela veut dire qu’au Ciel Dieu sera sous la forme d’une Agneau ? Bien sûr que non, ce n’est qu’une image révélée en vision, dévoilant un aspect de Dieu.

    Le droite, sur le plan royal et divin, présente la position d’autorité la plus haute. Dieu, dans cette vision à Étienne, s’est présenté à lui comme celui qui, par sa manifestation et son sacrifice en tant que Fils de l’homme, a vaincu les dominations et les autorités (Colossiens 2:15).

    « Et je regardai, et voici au milieu du trône et des quatre animaux, et au milieu des Anciens, un Agneau était là comme immolé; il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu, envoyés par toute la terre. » Apocalypse 5:6

    Pour revenir justement à ce passage de la vision de Jean dans le livre de l’Apocalypse, faudrait-il comprendre que le Saint-Esprit est une « septinité » puisqu’on nous parle des sept Esprits de Dieu ? Image, symbolisme, la Bible en est parsemée.

    La soumission du Fils

    Un autre passage est intéressant à mentionner et à  expliquer.

    « Ensuite viendra la fin, quand il [Christ] remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir détruit toute domination, toute autorité et toute puissance. Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort. Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. Mais lorsqu’il dit que tout lui a été soumis, il est évident que celui qui lui a soumis toutes choses est excepté. Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous. » 1 Corinthiens 15:24-28.

    Le « Christ » (qui signifie « oint ») fait référence à celui qui a été oint, donc Jésus-Christ homme. Lorsque tout sera fini et que tout aura été renouvelé, la révélation du Fils en tant qu’homme sacrifié et vainqueur n’aura plus lieue d’être car tout sera réuni dans le Père, et nous adorerons le Père pour l’éternité.

    L’homme, une trinité ?

    Un autre argument trinitaire consiste à parler d’une prétendue trinité humaine.

     « Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! » 1 Thessaloniciens 5:23.

     Puisque l’homme est tri-partite (corps, âme et esprit) et qu’il a été créé à l’image de Dieu (Genèse 1:26-27), qu’y a-t-il d’étonnant à ce que Dieu lui-même soit une trinité pourrait-on se demander. Ou ne serait-ce pas là une preuve de la nature trinitaire de Dieu ?

     Commençons par dire que « l’image de Dieu » dans l’homme n’est en rien cette nature tri-partite. Dieu est esprit (Jean 4:24).

    De plus, l’homme n’est pas une trinité, car le corps physique n’est rien en soi, ce n’est qu’une enveloppe charnelle constituée de poussière, tout comme un bout de bois ou de métal n’est rien en lui-même. Notre esprit également n’est rien en soi, sans âme ce ne serait qu’une « coquille spirituelle » vide. L’esprit est ce qui nous permet de saisir les choses spirituelles, tout comme le corps est ce qui nous permet de saisir ce qui est physique.

    L’âme, quant à elle,  est la vie qui anime le corps (physique et spirituel ;  c’est elle qui le fait vivre et ressentir les choses qui l’entourent. Elle est notre personnalité, elle est notre personne même.

    Aussi, ce que la Bible appelle « la chair » ne désigne pas forcément le corps physique, la chair est une puissance de péché qui habite dans nos membres, c’est le vieil homme non-régénéré, notre ancienne nature.

    Alors sachant qu’en tant que chrétiens nous avons le Saint-Esprit en nous, on dépasserait déjà la trinité : corps, chair, âme, esprit et Saint-Esprit… 5-en-1. Faudrait-il nous considérer comme une « quintinité » ? Absurde.

    L’homme n’est donc qu’UN.

    Le pluriel de « elohim »

     Un autre argument trinitaire : le mot hébreu « elohim » qui est un pluriel, utilisé dès Genèse 1:1, témoigne de la pluralité de Dieu, de sa nature trinitaire.

     La vérité est qu’il s’agit simplement d’un « pluriel de majesté », à rapprocher par exemple du vouvoiement. En français, on utilise la deuxième personne du pluriel (vous) pour s’adresser à une personne seule, c’est un signe de respect et non une preuve de la nature trinitaire de notre interlocuteur. L’hébreu ne possédant pas de superlatifs (le plus […], très […]) ou de comparatifs (plus […] que, moins […] que), le pluriel est donc utilisé pour donner davantage de puissance aux mots. C’est ainsi que le singulier « eloah » est magnifié en devenant « elohim ».

     « Ehad », une « unité composée » ?

    Un autre argument serait que le mot hébreu « ehad », traduit par « un » (ou « seul » selon les versions) dans le passage de Deutéronome 6:4, sous-entend une unité composée. Pour appuyer cet argument on fait remarquer que c’est le même mot qui est utilisé pour dire que l’homme et la femme deviendront « UNE SEULE » chair (Genèse 2:24). Ainsi, deux entités deviennent UNE (« ehad »). De même, pour la création, il est écrit : « […] il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut UN jour. » (Genèse 1:5). Deux entités, un soir et un matin forment UN (« ehad ») jour. Donc pour les trinitaires, l’unicité de Dieu serait de même une unité composée de trois entités.

    De plus, selon eux, si Dieu voulait signifier qu’il était un et indivisible au sens strict/littéral, c’est le mot « yahid » qui aurait été utilisé car il est censé correspondre à ce sens. Malheureusement pour les trinitaires, cette interprétation n’est pas très solide, elle est carrément fausse. En hébreu « ehad » signifie « un » au sens numérique (1, 2, 3, 4, etc.). Preuve en est : le décompte des jours de la création. Les jours suivants de la création ont également eu un soir et un matin (Genèse 1:8,13,19,23,31), ce n’est pas pour autant que l’on considère les mots hébreux utilisés pour deux, trois, quatre, cinq et six, comme des « multiplicités composées ». Cela n’a pas de sens. De même, vis-à-vis du contexte, considérer le « ehad » de Genèse 1:5 comme une unité composée n’a pas de sens non plus.

    Ainsi, concernant l’homme et la femme, si « ehad » est utilisé pour désigner leur union, c’est tout simplement pour insister sur l’unité qu’ils doivent former ! Rien ne doit pouvoir les séparer (Matthieu 19:6). Partir de « un » pour en extirper deux ou trois entités c’est tordre et retourner le sens du texte, c’est aller contre la pensée de Dieu dans ce passage.

    Le mot « yahid » quant à lui revêt le sens de « un » par rapport à quelque chose d’extérieur : seul, solitaire, unique. Par exemple, un fils unique (« yahid », Genèse 22:2) n’est pas unique par son essence, sa nature même, mais il l’est par le fait qu’il n’a pas de frères, il est le seul enfant. D’ailleurs, à cause de l’influence de la pensée trinitaire chez les traducteurs, la plupart des versions traduisent Deutéronome 6:4 comme si le mot « yahid » était utilisé : « l’Éternel, notre Dieu, est le SEUL Éternel », comme pour dire seulement qu’il n’y a pas d’autres YHVH/Éternel. Tandis que la Bible hébraïque, dont les traducteurs sont étrangers à la notion de trinité, traduit par : « l’Éternel est UN ».

    De plus, la racine du mot « yahid » est « yahad » qui signifie : joindre, unir, réunir. L’argumentaire  « ehad vs. yahid » des trinitaires est donc complètement retourné.

    Comment est Dieu ?

    Alors maintenant comment comprendre ces différentes appellations (Père, Fils, Saint-Esprit, etc.) ? C’est très simple, ce ne sont que différentes révélations du même Dieu, différentes manifestations sous différents aspects.

    « Dieu ayant autrefois parlé à nos pères, à plusieurs reprises et en diverses manières, par les prophètes, Nous a parlé en ces derniers temps par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi il a fait le monde ; » Hébreux 1:1-2.

    Un père de famille peut être présenté non seulement comme père, mais aussi comme le mari de sa femme, le chef de son foyer, le fils de son propre père, par sa fonction au sein de l’entreprise où il travaille, etc. Tout cela se rapporte à la même personne, sans qu’il y ait de différence. Il en est de même pour Dieu.

    Dieu s’est présenté en Jésus-Christ en tant que Fils se soumettant au Père. Lors de son ministère en tant que Fils, il nous a présenté sa révélation en tant que Père, et lorsqu’il a terminé son ministère terrestre il s’est présenté à nous en tant que Saint-Esprit. Au commencement, il s’est présenté en tant que Créateur, aux disciples en tant que Lumière, Alpha et Omega, Agneau, Lion de Juda, Parole de Dieu, etc. S’il fallait personnifier chacun de ses aspects on n’en finirait plus, car Dieu est infini. Lorsque nous serons auprès de lui, nous passerons l’éternité à le contempler et à découvrir à chaque instant un nouvel aspect de sa divinité.

    Nicolas K.

     http://www.lesdokimos.org/2014/05/06/dieu-nest-pas-une-trinite/

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    NE CHERCHONS PAS A REBÂTIR JÉRICHO !

    Par Jean-Marie Chevrier

     

    Texte de base : « Ce fut alors que Josué jura : ‘Maudit soit devant l’Éternel l’homme qui se lèvera pour reconstruire cette ville de Jéricho ! Il en jettera les fondations au prix de son fils aîné et il en posera les portes au prix de son plus jeune fils’. »

    [Josué 6 : 26]

    1. 1- Contexte historique : le pays de Canaan et Jéricho
    2. 2- Contexte spirituel. Point de vue eschatologique
    3. 3- La conquête et la prise de Jéricho : un défi à relever pour Israël. Les stratégies de guerre.
    4. 4- Conséquences spirituelles pour l’Église et les chrétiens : qui est Jéricho ?
    5. 5- Le combat spirituel : ne pas rebâtir Jéricho !

      

    1. Contexte historique : Jéricho et le pays de Canaan

    Jéricho, qui signifie « lieu de parfums » ou « ville des palmiers » est un mystère, une énigme. Déjà les historiens et les archéologues ont eu des difficultés et des conflits par rapport à l’histoire et surtout aux dates de l’existence de la ville de Jéricho.

    De nombreuses études ont été faites à partir des fouilles de la ville avec la datation au carbone 14. Des premières conclusions ont été émises situant l’origine de la ville vers le 9ème millénaire avant Jésus-Christ. D’autres études ont ramené son origine vers 4500 ans avant notre ère. Ce qui est certain, c’est que 4 villes ont successivement été bâties puis détruites (vraisemblablement par des séismes) puis rebâties et fortifiées. On a retrouvé quantités de tombes anciennes contenant des ossements mais aussi des bijoux ornés de scarabées, objets divers et de nombreux débris de poteries. Plusieurs peuplades ont donc vécu à Jéricho et toutes étaient particulièrement idolâtres.

    Finalement, ce sont les archéologues britanniques John Garstang et Kathleen Kennyon, qui, après de nouvelles études stratigraphiques poussées, ont finalement affirmé (avec toutes les réserves scientifiques d’usage) dans les années 50 que la dernière grande destruction de la ville de Jéricho se situerait très possiblement entre 1400 et 1500 avant Jésus-Christ, ce qui correspond aux écrits bibliques concernant les campagnes de conquête de Josué.

    Le pays de Canaan est occupé depuis longtemps par des peuplades diverses : les Hittites, les Amorites (Amoréens), les Cananéens, les Hivites, les Guirgashites, et les Jébusiens. Tous descendent de Canaan fils de Cham, second fils de Noé, sur qui Noé avait prononcé une malédiction. En sus, il y a vaient les Moabites et les Ammonites, descendants de Lot, sur qui Dieu avait aussi prononcé une malédiction perpétuelle, plus des descendants d’Abraham par Ketura, parmi lesquels les madianites.

    Chacun de ces peuples avait des coutumes particulières et surtout des religions entièrement basées sur l’idolâtrie, la perversité sexuelle et le meurtre.

    Ainsi les Hittites, qui avaient d’abord émigré en Turquie (Anatolie) pratiquaient la magie, la divination et adoraient, entre autres, la déesse Arina (soleil) ; les Amorites, qui venaient de Mésopotamie (Babylone) adoraient Sin (dieu lunaire) et Ishtar (Astarté).

    1. Contexte spirituel ; point de vue eschatologique

    Jéricho est un centre d’activités démoniaques très intense depuis plusieurs siècles, depuis que toutes ces peuplades demeurent en Canaan. Des principautés règnent sur la ville et sur tout le pays de Canaan. La Bible nous parle du roi de Jéricho, tout comme elle nous parle du roi de Tyr- Hiram -et du prince de Tyr-Lucifer.

    Plusieurs rois vont se succéder à Jéricho et à chaque fois des évènements tragiques vont se passer, toujours à cause de l’inconduite des habitants et de leurs chefs.

    Jéricho est une forteresse dédiée aux idoles depuis sa première fondation.

    Le nom même de Jéricho vient de l’arabe Riha, de l’hébreu Yeriho et du grec Yerickow. La racine du nom est sémitique « whr » et signifie « lune ». Il y a évidemment un rapport direct avec l’islam qui comme on le sait est une religion qui pratique le culte lunaire.

    Ismaël est l’ancêtre des peuples arabes dont la plupart, dans l’islam adorent « Allah » qui n’est autre que le dieu lunaire Sin.

    Tous les peuples ayant séjourné à Jéricho pratiquaient les cultes babyloniens, sumériens et égyptiens ce qu’on appelle les « religions à mystères ». Ce n’est donc pas par hasard que Jéricho et tout le pays de Canaan, situé dans l’actuelle Cisjordanie à l’ouest du Jourdain, se trouve être au cœur même du conflit israélo-palestinien qui dure depuis des décennies, en tout état de cause depuis la proclamation de l’État hébreu par les Nations Unies et David Ben Gourion le 14 mai 1948.

    1. La conquête et la prise de Jéricho : un défi pour Israël-les stratégies de guerre.

    Israël est un peuple de défis et de conquêtes.

    Déjà géographiquement et historiquement, ce pays est un lieu hautement stratégique. Il est l’objet à la fois de toute la haine du monde et de toutes les convoitises, surtout de la part des pays arabo-musulmans, et la Bible nous le prouve largement. C’est l’éternelle lutte entre la descendance du fils de la promesse (Isaac) et celle de la chair (Ismaël)

    Dès le commencement, Noé releva le défi de construire une arche pour sauver sa famille de la perversité du monde, malgré les moqueries de ses contemporains.

    Abraham du relever deux défis d’importance : le premier, celui de conduire sa famille dans un pays qu’il ne connaissait pas ; le second, celui d’accepter de sacrifier son fils bien-aimé.

    Moïse lui aussi, fut mis au défi de conduire un peuple de plus de 3 millions de personnes vers ce pays de Canaan, après avoir mis Pharaon au défi de libérer ce peuple.

    Voici que Josué, général d’armée, est mis au défi de poursuivre l’œuvre inachevée de son prédécesseur pour amener ce même peuple à bon port à Canaan.

    Pour relever cet ultime défi, Josué va user de stratégies militaires bien étudiées.

    Jéricho est la première grande ville à conquérir pour prendre possession de Canaan.

    Si Jéricho n’est pas conquise, alors Canaan ne sera plus qu’un lointain souvenir.

    Josué établi un plan en 4 étapes :

    1ère étape : Sittim (les acacias)

    A Sittim, Josué reçoit les instructions de la part de l’Éternel et les transmet à ses officiers ; en même temps il envoie deux espions en reconnaissance à Jéricho où ils sont accueillis par Rahab la prostituée.

    Sittim est un lieu d’attente et de préparation

    2ème étape : Traversée du Jourdain (Jordanie à l’Est)

    On se rappelle la traversée de la Mer Rouge par Moïse. Intervention miraculeuse de l’Éternel.

    Signification du Jourdain : c’est le seul fleuve de tout le pays d’Israël, (qui aboutit à la Mer Morte). Il partage le pays dans quasiment toute sa longueur. Signe de séparation et en même temps sert de jointure. Lieu de guérison (Naaman), lieu de régénération et de pardon (baptême de Jean) et de commencement (baptême de Jésus).

    3ème étape : Guilgal (action de rouler)

    Lieu de campement face à Jéricho.

    C’est là que Josué va procéder à la circoncision de la nouvelle génération d’Israélites. Renouvellement de l’Alliance avec Dieu et célébration de la Pâque.

    Signification spirituelle : préparation pour un nouveau départ. Accomplissement de la volonté parfaite de Dieu pour son peuple.

    4ème étape : Jéricho et sa chute

    Seul Dieu pouvait faire que les murailles de la ville s’effondrent car humainement, même avec les meilleurs moyens de l’époque, il était impossible de prendre cette forteresse.

    La ville est rasée et dévouée par interdit.

    1. Conséquences spirituelles pour l’Église et les chrétiens. Qui est Jéricho ?

    Jéricho est une forteresse apparemment impossible à conquérir.

    Pourtant l’histoire montre qu’elle a été détruite plusieurs fois et reconstruite ensuite.

    Elle a donc des faiblesses cachées.

    Les faiblesses cachées de Jéricho c’étaient son idolâtrie et son arrogance par la taille de ses constructions et de ses fortifications. Elle possédait même une tour de 10m de hauteur qui, à l’image de celle de Babel voulait défier le Dieu Très-Haut !

    Jéricho est aussi un révélateur de nos impossibilités et de nos échecs ; et pourtant elle nous lance un défi : celui de les vaincre par la foi, comme l’a fait Israël, parce qu’il était conduit par un homme de foi et de convictions.

     

    Josué est un type de Christ.

    Si nous nous laissons diriger par Christ, alors aucune forteresse ne nous résistera !

    Dans Marc 11 :24 Jésus nous enseigne : « Je vous le dis en vérité, si quelqu’un dit à cette montagne : Retire-toi de là et jette-toi dans la mer, et s’il ne doute pas dans son cœur mais croit que ce qu’il dit arrive, il le verra s’accomplir. »

    Jéricho représente plusieurs choses :

    1. Jéricho c’est le monde déchu, idolâtre, impie, cruel, ennemi de Dieu.

     

    1. Jéricho c’est l’Église apostate séduite par le monde et ses richesses. C’est Laodicée qui se croit riche et forte mais qui par son orgueil s’est détournée de Dieu.

    C’est le monde religieux qui, par hypocrisie, fait semblant de connaître Dieu et se repose sur ses « bonnes œuvres ».

    1. Jéricho c’est toi bien-aimé. L’orgueil, la méchanceté, l’hypocrisie, l’arrogance, le manque d’amour et de pardon.

    Tu t’es bâtie une forteresse, tes murs paraissent infranchissables ; tu crois que rien ne peut t’atteindre. Ton péché a créé des fortifications autour de ta vie et seul Christ par son sacrifice sanglant pourra te secourir.

     

    Bien-aimé, si tu ne conquiers pas Jéricho, c’est Jéricho qui te vaincra et tu deviendras comme elle.

    Si tu veux conquérir Jéricho, tu dois d’abord te laisser conquérir par l’Amour de Christ qui seul pourra abattre tes murailles.

    Qui est donc Jéricho ?

     

    Jéricho représente le dernier grand obstacle que tu dois surmonter pour entrer dans ta destinée, dans le plan que Dieu a dressé pour ta vie.

    Jéricho est le passage obligé pour monter à Jérusalem. C’est là qu’est ta destinée : JÉRUSALEM- Habitation de la paix

     

             Mais le chemin est dur et escarpé pour y arriver (géographiquement, Jéricho est située à -240m sous le niveau de la mer).

    Il faut monter pour aller à Jérusalem. Si tu arrives à vaincre Jéricho tu pourras continuer ta route vers Jérusalem.

    Mais il y a 2 conditions à respecter IMPÉRATIVEMENT

    1. Dévouer par interdit

    C’est-à-dire tuer tout ce qui dans ta vie, t’empêche de vivre ta marche chrétienne. Tu ne dois rien laisser subsister, pas même une mouche !

    1. Ne pas chercher à rebâtir Jéricho !

       Josué a prononcé une malédiction sur « quiconque rebâtirait Jéricho » (6 :26)

             «  Maudit soit devant l’Éternel l’homme qui se lèvera pour reconstruire cette ville de Jéricho ! Il en jettera les fondations au prix de son fils aîné et il en posera les portes au prix de son plus jeune fils (cadet). »

               Si tu cherches à rebâtir Jéricho, tu es semblable au chien qui retourne à son vomi ou à la truie qui se vautre dans son bourbier.

    C’est ce qu’a fait Hiel de Béthel au temps d’Achab, le roi maudit, et il l’a payé au prix de ses deux enfants Abiram et Segub.

    Signification : si tu jettes de nouveau les fondations tu perdras ton fils aîné, et si tu reposes les portes tu perdras aussi ton second fils.

    Le fils aîné dans une famille c’est celui qui perpétue la lignée, le nom, qui hérite le rang, la situation et les prérogatives du père. Il devient chef de famille ou de tribu ; il hérite aussi une portion double des biens paternels.

    Le fils cadet est celui qui devait reprendre l’héritage et le nom en cas de décès du fils aîné.

    En perdant les deux fils, Hiel de Béthel a perdu la possibilité de transmettre son héritage et son nom à la génération suivante.

    Si tu perds tes deux fils en voulant retourner à ton ancienne condition, tu perdras de même la possibilité de transmettre ton héritage et ton nom. Or un héritage qui ne peut se transmettre est définitivement perdu !

    Signification des fondations et des portes

     

    Porte : Sha’ar en hébreu signifie « les portes, lieux, ville » Deleth aussi signifie « portes, battants »

    La porte sert à passer d’une pièce à l’autre, à entrer dans une ville, c’est un moyen de communication, un moyen d’accès.

    Dans l’occultisme la porte est un moyen de transfert de puissance mystique, occulte.

    C’est aussi par les portes que nous ouvrons que les esprits impurs entrent dans nos vies. (Eph 4:26, 27 – 2Co 11:4 – 2Co 2:11)

    Dans notre vie chrétienne, la porte par excellence c’est Jésus-Christ (Jn 10 :9)

     

    Les fondations

    C’est ce sur quoi est bâtie notre vie. Dans la vie spirituelle ce sont nos fondements qui vont déterminer notre avenir.

    Exemple dans la Bible : Abraham, Isaac et Jacob ont chacun posé des fondements (Ps 105 :6-10) :

    « Postérité d’Abraham, son serviteur,

    Enfants de Jacob ses élus !

    L’Éternel est notre Dieu ;

    Ses jugements s’exercent sur toute la terre.

    Il se rappelle à toujours son alliance,

    Ses promesses pour mille générations,

    L’alliance qu’il a traitée avec Abraham,

    Et le serment qu’il a fait à Isaac ;

    Il l’a érigé pour Jacob en loi,

    Pour Israël en alliance éternelle. »

    Ce sont les fondations posées par Abraham et Jacob qui ont permis à Israël d’avoir une alliance éternelle.

    C’est pourquoi, la terre d’Israël appartient aux Hébreux éternellement et que personne ne peut les en déposséder.

    1. Le combat spirituel : ne pas rebâtir Jéricho !

     

    Il convient d’abord de détruire les esprits cananéens qui bloquent l’accès à la forteresse de Jéricho.

     

    • Des Hittites
    • Des Amorites
    • Des Phéréziens
    • Des Hivites
    • Des Guirgasiens
    • Des Jébusiens

    pour ensuite détruire les anciennes fondations et les portes de nos vies puis enfin rebâtir sur de nouveaux fondements afin d’hériter les promesses de Dieu.

     

    • Destruction des alliances scellées avec des dieux étrangers,
    • Destruction des fondations établies à partir d’offrandes, libations, sacrifices, consécrations à des idoles par nos parents, grands-parents depuis la 4è et la 10è génération.
    • Destruction des fondations et des portes ouvertes par nos parents à la sorcellerie, à l’envoûtement, à la mort prématurée, aux échecs (spirituels, matériels, financiers, maritaux), au non-accomplissement, depuis mon village ou ma ville ou mon lieu de naissance.
    • Destruction des autels de Baal et fondations dressés et établis par nos parents et grands-parents depuis la 4è et la 10è génération à Satan, aux démons, aux puissances des eaux (fleuve, lagune, rivière), des forêts (bois sacrés), des montagnes (pierre, rocher, colline), de la terre et des astres (soleil, lune, étoiles)
    • http://www.michelledastier.com
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