La plus ancienne bible exposée au British museum de Londres

L’exposition montre comment les communautés religieuses ont réinterprété le passé pharaonique de l’Égypte

La plus ancienne bible du monde figure parmi les 200 objets retraçant l’évolution religieuse de l’Egypte rassemblés pour une exposition au British Museum de Londres, qui a commencé vendredi et qui couvre la période des 1200 après la mort de Cléopâtre.

Intitulée « L’Egypte: la foi après les pharaons », l’exposition couvre 12 siècles, de l’intégration du pays dans l’Empire romain en 30 avant JC à la chute de la dynastie fatimide islamique en 1171.

L »un des objets les plus spectaculaires est le Codex Sinaiticus du 4ème siècle, un livre écrit en grec sur peaux d’animaux par des moines sur le Mont Sinaï, et qui contient la copie de la plus ancienne et complète version du Nouveau Testament.

« C’est sans aucun doute le livre le plus important de Grande-Bretagne. C’est une chance incroyable de pouvoir le voir dans le contexte où il a été réalisé » a déclaré le directeur du British Museum Neil MacGregor.

L’exposition montre comment les communautés chrétienne, juive et musulmane ont réinterprété le passé pharaonique de l’Egypte et qu’elles étaient loin d’être séparées, avec un document décrivant un contrat de location entre deux religieuses chrétiennes et un Juif.

Les lettres du Cario Geniza, qui ont été trouvées dans le cellier de la synagogue de Ben Ezra, datant d’entre les 11e et 13e siècles, écrites en hébreu, judéo-arabe, araméen et en arabe, font également partie de l’exposition.

Les textes montrent une communauté juive prospère avec des liens internationaux allant d’Espagne à l’Inde et donnent un aperçu plus large de la société méditerranéenne médiévale.

Les conservateurs mettent également en évidence la façon dont les religions monothéistes se sont développées – parfois des pratiques reliées au culte polythéiste et aux croyances païennes, ont été incorporées dans la nouvelle foi.

« L’idée que la religion est quelque chose avec des limites claires qui distingue les gens de leurs voisins n’existait pas avant. C’était un monde où beaucoup de gens croyaient en beaucoup de choses », a déclaré MacGregor.

Source: i24 News